28 octobre 1925 | Howard Carter découvre le masque funéraire de Toutânkhamon

Le masque funéraire de Toutânkhamon, appelé aussi masque d’or de Toutânkhamon, est le masque funéraire découvert le dans le tombeau de Toutânkhamon lorsque l’archéologue britannique Howard Carter ouvre le sarcophage contenant la momie de ce pharaon. Cette sculpture est un véritable chef-d’œuvre de l’orfèvrerie égyptienne.
En 2001, la découverte d’un ancien cartouche en grande partie effacé, sous celui de Toutânkhamon, suggère une réappropriation du masque d’un autre souverain. Lors d’une restauration du masque en 2015, une image plus précise de ce palimpseste est obtenue et l’égyptologue Carl Nicholas Reeves propose le nom de la pharaonne Ânkh-Khéperourê, la sœur de Toutânkhamon. Selon le Britannique, Toutankhamon mort prématurément à dix-neuf ans a dû être enterré à la va-vite dans une tombe qui ne lui était pas destinée, celle de sa belle-mère Néfertiti morte dix ans plus tôt, et a dû se réapproprier le mobilier funéraire (dont le masque) d’autres souverains.
Description

Face dorsale du masque funéraire.
Avec ses yeux rapprochés en amande, les lèvres charnues, la forme du nez et la courbe du menton, cette sculpture présenterait les caractéristiques physiques de Toutânkhamon mais il faut rappeler que souvent les représentations de ce pharaon témoignent d’un style visant à reproduire un même idéal physique, celui d’Akhenaton. Le souverain porte le némès (coiffe rayée à bandes dorées et bleues, ces dernières à base de pâte de verre imitant le lapis-lazuli) dont deux pans retombent sur la poitrine et un troisième dans le dos, se terminant par une tresse annelée. Il arbore un large collier ousekh composé de douze rangées de perles en quartz, lapis-lazuli, amazonite et en pâte de verre colorée. Ce collier est accroché au niveau des épaules par des fermoirs en forme de tête de faucon ornée d’obsidienne, rapace qui est l’image du dieu Horus.
Outre ce couvre-chef surmonté des deux animaux protecteurs du pharaon (le vautour Nekhbet pour la Haute-Égypte et le cobra Ouadjet pour la Basse-Égypte) en or avec des incrustations de cornaline, lapis-lazuli et pâte de verre, le souverain porte une barbe postiche tressée en or et en pâte de verre.
Le blanc des yeux est fait de quartz blanc, légèrement rougi aux coins, et la pupille d’obsidienne. Ils sont rehaussés d’un liséré de lapis-lazuli pour imiter le khôl. Les oreilles ont le lobe percé.
Les hiéroglyphes sur la face dorsale et les épaules du masque d’or reprennent sous forme abrégée une formule magique du chapitre 151 B du Livre des morts intitulé « Formule pour la tête mystérieuse ».
Exposition
Le masque funéraire de Toutânkhamon est exposé dans le Musée égyptien du Caire.
De 16 février au 4 septembre 1967, l’exposition « Toutânkhamon et son temps » à Paris au Petit Palais présentait le masque funéraire dans la dernière salle.
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