7 octobre | Journée mondiale pour le travail décent
Halte à la cupidité des entreprises : le monde a besoin d’une augmentation salariale
Depuis 2015, les 1 % les plus riches détiennent plus de richesses que le reste du monde
(Oxfam)
71 % des personnes pensent que les gouvernements doivent agir en faveur d’une hausse des salaires des travailleurs et des travailleuses
80 % des personnes estiment que le salaire minimum dans leur pays est insuffisant
Sondage d’opinion mondial de la CSI 2017 https://www.ituc-csi.org/ituc-frontlines-poll-2017
Cette année marque le 10e anniversaire de la Journée mondiale pour le travail décent (JMTD) le 7 octobre. Des millions de personnes ont participé à la JMTD depuis 2008 et, encore cette année, ce sera une journée de mobilisation mondiale : l’ensemble des syndicats aux quatre coins du monde défendront le travail décent. Le travail décent doit être placé au centre des actions du gouvernement afin de relancer la croissance économique et de mettre en place une nouvelle économie mondiale qui place les citoyens au premier rang. Aucune action n’est trop grande ou trop petite lors de la Journée mondiale pour le travail décent, qu’il s’agisse d’une table ronde, d’une immense manifestation, d’une lettre de protestation, d’une flash mob (mobilisation éclair) ou de toute autre action totalement différente. Cette année, l’accent est mis sur la lutte à l’échelle mondiale pour un salaire minimum décent et une augmentation salariale pour tous les travailleurs/euses. Les gouvernements doivent entendre l’appel lancé par les travailleurs/euses en faveur de salaires décents, d’une stabilité et d’une sécurité du travail, et de la fin de la cupidité des entreprises qui déterminent les règles de l’économie. Cela signifie de veiller à ce que les salaires minimums soient suffisants pour garantir un niveau de vie décent et que tous les travailleurs/euses aient le droit d’adhérer à un syndicat et de négocier collectivement.
7 octobre 2019 – «Investir dans les soins pour l’égalité de genre»
Les syndicats et leurs alliés décideront des activités à organiser pour la JMTD en fonction de la situation de leur pays, de leur secteur et de leur lieu de travail. C’est une journée qui permet de rappeler les importantes victoires des travailleurs, et de faire connaître au grand public les campagnes et les actions syndicales en faveur de la justice et de la solidarité. Comme les années passées, un thème international a été choisi; en 2019, il s’agit de renforcer l’appel à investir dans les soins, ce qui est fondamental pour parvenir à l’égalité de genre au travail et dans la société. L’investissement dans l’économie des soins contribuerait à améliorer les salaires et les conditions de travail dans le secteur des soins et donnerait un coup de fouet économique vital à un moment où la stagnation de l’économie mondiale est lourde de conséquences pour les familles qui travaillent.
«Investir dans les soins pour l’égalité de genre»
Les métiers du secteur des soins demeurent largement sous-évalués et se caractérisent par de faibles salaires et de mauvaises conditions de travail. La majeure partie des personnes qui travaillent dans le secteur des soins sont des femmes.
Plus de trois quarts des activités de soins non rémunérées sont effectuées par des femmes.
Ces activités équivalent à 13% du PIB mondial, soit 10.000 milliards USD par an.
«Un investissement accru dans les soins est essentiel et urgent dans tous les pays, aussi bien pour garantir la dignité et la santé aux populations vieillissantes que pour assurer un bon départ dans la vie aux enfants des pays où la jeunesse est prédominante dans les statistiques démographiques. Inversement, un faible investissement dans les soins, associé à l’idée qu’il appartient aux femmes de supporter le coût des activités de soins non rémunérées, constitue un immense obstacle à une plus forte participation des femmes sur le marché du travail, à la lutte contre les disparités salariales entre hommes et femmes et à la réalisation de l’égalité hommes-femmes au travail et dans la société. Par ailleurs, étant donné que des millions de personnes souffrent de maladies ou d’accidents dus à leur travail, il s’agit d’une question importante pour toutes les personnes qui travaillent et pour leurs syndicats. L’investissement dans le secteur des soins doit garantir des emplois décents aux travailleurs de ce secteur, en respectant pleinement leurs droits sur le lieu de travail, et les travailleurs doivent bénéficier des protections découlant de leur adhésion à un syndicat.»
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI
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