17 Avril 1929 | Sénégal: Naissait Mariama Bâ, écrivaine Sénégalaise

Mariama Bâ née le 17 Avril 1929 décédée le 17 Août 1981 était une militante pour les droits des femmes et une immense écrivaine Sénégalaise.
Mariama Bâ est née en 1929 à Dakar. Orpheline de mère, elle a été élevée par sa grand- mère dans un milieu traditionnel musulman. A l’époque de la loi cadre son père était le ministre sénégalais de la santé. Elle est la première romancière africaine à décrire la place faite aux femmes africaines dans la société. africaine. Elle est jugée brillante en français par ses camarades de ’Ecole Normale des jeunes filles de Rufisque où, après de brillantes études, elle obtient son diplôme d’institutrice en 1947. C’est ainsi qu’elle assume sa fonction d’institutrice pendant douze ans. Par la suite, pour des raisons de santé, elle obtient son affectation à l’Inspection Régionale de l’Enseignement du Sénégal. Mariama Bâ, mère de neuf enfants, divorcée, a été l’épouse du député Obèye Diop.
Elle dit avoir subi deux influences déterminantes sur le plan scolaire :
– Celle de Madame Berthe Maubert (évoquée dans le roman), qui, au CM2, organisait des
cours supplémentaires pour le rayonnement de son école et qui lui a inculqué les règles
grammaticales qui régissent la langue française.
– Celle de Madame Germaine Le Goff, à l’Ecole Normale de Rufisque, distinguée meilleur
professeur de français quand elle enseignait au Lycée « Van Vo » (actuel Lycée Lamine Gueye) et qui l’a profondément marquée.
A cela s’ajoute l’encadrement de son père. Il lui a donné le goût de la lecture enl’ «inondant » de livres à ses retours de voyage et lui a appris à s’exprimer oralement en lui demandant des comptes rendus de lecture.
Son premier roman, Une si longue lettre, est publié en 1979. Cet ouvrage connaît un très
grand succès aussi bien au Sénégal qu’à l’échelle internationale et est traduit en plusieurs
langues. Il obtient le prix Noma en novembre 1980 à Francfort. L’auteur est décédée l’année suivante d’un cancer le 17 août 1981 peu avant la publication de son second roman : Le chant écarlate publié en novembre 1981 à titre posthume. Une carrière littéraire qui s’annonçait prometteuse prit ainsi prématurément fin.
“Une si longue lettre” est un roman épistolaire où la narratrice Ramatoulaye, face à son impuissance devant le destin adresse une longue lettre à sa meilleure amie Aïssatou .
Dans cette correspondance, elle évoque leurs souvenirs communs, leurs destins croisés, leurs déceptions. Mariama Bâ , par le biais de la “lettre” fait un procès à la polygamie, dénonce l’ingratitude des hommes et certaines pratiques dans la société.
Suite à son expérience du mariage, Mariama Bâ s’engage pour nombre d’associations féminines en propageant l’éducation et les droits des femmes. À cette fin, elle prononce des discours et publie des articles dans la presse locale.. Un Lycée de Dakar (La Maison d’Éducation Mariama Bâ) porte à ces jours son nom.
Primordialement, ses œuvres reflètent les conditions sociales de son entourage immédiat et de l’Afrique en général, ainsi que les problèmes, qui en résultent, tels que polygamie, castes, exploitation des femmes – pour le premier -, opposition de la famille, manque de capacité de s’adapter au nouveau milieu culturel face à des mariages interraciaux