4 avril 1948| Signature du plan Marshall, le plus grand accomplissement des Etats-Unis

Le 5 juin 1947, le Secrétaire d’Etat George C. Marshall esquissa, dans une allocution prononcée à l’Université d’Harward, les grandes lignes de ce qui allait devenir le plan Marshall. L’Europe était dévastée par la guerre et venait de survivre à l’un des pires hivers jamais enregistrés. « Il serait logique que les Etats-Unis fassent tout ce qu’ils peuvent pour aider au retour d’une santé économique normale, sans laquelle il ne saurait exister de stabilité politique ni de paix assurée, déclara-t-il. Son but devrait être de rétablir dans le monde une économie en état de fonctionner afin de permettre l’émergence de conditions politiques et sociales dans lesquelles de libres institutions pourront exister. Un tel soutien, j’en suis convaincu, ne devrait pas se faire au coup par coup lorsque différentes crises surgissent. Toute forme de soutien accordée par notre gouvernement dans l’avenir devrait apporter une véritable guérison plutôt que des soins palliatifs […] Avec de la prévoyance, et une volonté de la part de notre peuple de faire face aux vastes responsabilités que l’Histoire a clairement placées devant notre pays, les difficultés que j’ai soulignées peuvent être et seront surmontées. »

Ce qui suit est une compilation tirée de différentes sources : les écrits du Maître Djwhal Khul, du Maître de Benjamin Creme, et de Benjamin Creme lui-même. En mai 2003, le Maître de Benjamin Creme a donné, dans la revue Partage international, la description suivante du futur rôle des Etats-Unis dans le monde :

« Le monde attend l’émergence de l’âme américaine, naguère à l’origine de cette belle initiative que fut le plan Marshall. Il attend également, pour montrer la voie aux hommes, l’émergence de Maitreya. Son enseignement éveillera l’âme idéaliste des Etats-Unis et l’invoquera, guidant leurs meilleurs citoyens vers la lumière qu’ils ont toujours gardée au fond du cœur. Ils se mettront en accord avec leurs frères et sœurs d’autres nations et, à l’unisson, sous l’inspiration de Maitreya, ils apporteront la justice et donc la paix à un monde qui les attend. » [Partage international, mai 2003]

Benjamin Creme a formulé le dilemme essentiel et le grand potentiel des Etats-Unis :

Le rayon de l’âme des Etats-Unis est le 2 e rayon d’Amour-Sagesse qui s’est manifesté de manière évidente, après la guerre, avec le plan Marshall qui est à ce jour la plus grande réalisation des Etats-Unis vis-à-vis du reste du monde. Ce n’est pas son sens de la compétition, son informatisation, sa conquête de la Lune et son espoir d’atteindre un jour la planète Mars qui importent. Tout le monde accomplit plus ou moins les mêmes prouesses techniques. Les Etats-Unis le font à plus grande échelle, mieux et plus vite, parce que c’est un pays plus vaste et plus doué pour ce genre de choses. Mais tout cela n’a guère d’importance. Ce qui compte réellement, ce sont les justes relations humaines créées par une nation quelle qu’elle soit.

En tant qu’idéal, les Etats-Unis croient aux justes relations dans la mesure où elles correspondent à l’idée qu’ils s’en font. Pour eux, cet idéal est le capitalisme et un système politique suffisamment démocratique, mais pas trop.

Maintenant que la Guerre froide est terminée, une certaine coopération s’est installée pour la première fois entre les Etats-Unis et l’ancienne Union soviétique […] Nous avons connu, face-à-face et en compétition, deux géants politiques, économiques et militaires, depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’à une époque récente. […] En attendant l’émergence de la Chine, il n’existe plus désormais qu’une seule superpuissance, les Etats-Unis, et la responsabilité leur incombe de créer un monde différent. Cela ne sera possible que lorsque se manifestera le 2 e rayon d’Amour, qui est celui de l’âme de cette nation.

Comment peut-il se manifester ? Il ne le peut que par l’intermédiaire des disciples et des initiés, car ils sont les seuls à exprimer l’aspect de l’âme d’une nation. C’est à eux qu’il appartient de mettre en avant les idées, les enseignements, les formes-pensées qui inspireront la coopération à une échelle mondiale, en accord avec la mondialisation créée par les Etats-Unis dans le domaine économique, mais non dans le domaine politique. Pour l’instant, il n’existe pas suffisamment de bonne volonté entre les nations pour créer cette contrepartie politique et c’est pourquoi l’esprit de compétition, à travers les forces du marché, règne en maître dans notre vie.

Si les forces du marché sont supposées dominer le mode de vie de la communauté mondiale, celui-ci sera nécessairement basé sur la compétition car les forces du marché reposent sur elle. Les plus grands pays seront inévitablement les gagnants. Or il se trouve que les Etats-Unis sont la plus grande nation et c’est la raison pour laquelle ils encouragent les forces du marché. Personne ne va encourager de telles forces s’il se trouve dans une situation de faiblesse. Vous n’imaginez pas le Zaïre ou l’Ouganda faisant « cadeau » au monde d’une économie basée sur les forces du marché. Un tel cadeau ne pouvait venir que des Etats-Unis et l’esprit de compétition s’est répandu dans le monde entier parce que son économie s’est elle-même répandue partout.

La crise spirituelle de l’humanité, la recherche du sens et du but de notre vie, se focalise aujourd’hui dans le domaine politique et spécialement dans le domaine économique, et c’est là qu’il faudra trouver la solution. Cela signifie que l’aspect de l’âme, l’aspect spirituel, doit entrer en jeu.

Nous devons observer notre manière d’agir et transformer nos habitudes. L’humanité doit changer ou mourir. C’est ce que le Maître exprime avec tant de justesse : « Coopération est synonyme d’unité. L’unité et la coopération sont les tremplins de l’avenir, offrant à tous l’assurance de l’accomplissement. De grandes réserves d’énergie restent latentes au sein de l’humanité, n’attendant que la magie de la coopération pour se manifester. » [Benjamin Creme, l’Art de la coopération]

Le Maître Djwhal Khul, par l’intermédiaire d’Alice Bailey, expose les problèmes et les possibilités suivantes :

« Le conflit interne des Etats-Unis a lieu entre un amour de la liberté qui en arrive presque à l’irresponsabilité et à la licence, et une idéologie humanitaire grandissante, celle-ci devant aboutir à un service mondial et à la non-séparativité. »

« L’interprétation juvénile de cet idéal apparaît dans la conviction absolue des Américains selon laquelle tout ce qui existe aux Etats-Unis est supérieur à n’importe quoi, n’importe où, dans leur empressement à dire au monde ce qu’il faut faire et ne pas faire, dans leur révolte contre tout contrôle, dans leur acceptation irraisonnée de toute information qui cadre avec leurs idées préconçues et leurs préjugés. L’idéalisme américain, sous son aspect maturité, conduit le peuple à répondre promptement à ce qui est beau, bon et vrai, à exprimer un humanitarisme actif, et à aborder la réalité de mani-ère spirituelle et invocatoire. » [Alice Bailey, Les Rayons et les Initiations]

La note-clé des Etats-Unis est « J’éclaire le chemin ». Ceci est le privilège des Etats-Unis, si ses citoyens en décident ainsi et, de leur propre initiative, se sacrifient dans un but humanitaire universel et prennent la ferme décision d’exiger que la droiture gouverne leur présente attitude et leur politique. Ceci se produit graduellement. L’attitude négative est en voie de lente disparition ; les voix égoïstes des idéalistes aveugles et celles des craintifs et des séparatistes s’éteignent. Le désir de servir, motivé par l’amour est la cause qui inspire ce changement. Ainsi les deux grandes démocraties (américaine et britannique) pourront finalement rétablir l’ordre mondial, abroger l’ancien ordre égoïste et agressif, et inaugurer l’ordre nouveau fait de compréhension, de partage mondial et de paix universelle. La paix sera le résultat de la compréhension et du partage et non leur origine, ainsi que le croient si souvent les pacifistes.

Les implications de ce fait sont non seulement claires et intéressantes mais également encourageantes. L’aspect conscience du peuple britannique tend de plus en plus à exprimer le second rayon de l’âme, ce qui lui fait saisir en ce temps l’occasion de servir l’humanité quoiqu’il lui en coûte. C’est ce qui arrive aussi au peuple américain. » [A. Bailey, La destinée des Nations]

Il existe un puissant courant de type fasciste aux Etats-Unis, qui observe les événements et attend une opportunité pour se manifester. Cette opportunité pourrait venir lorsque les changements auront pris une certaine importance, mais les tenants de ce courant découvriront que les éléments les plus instruits du public prendront alors des positions auxquelles ils ne s’attendaient pas. Ils prendront le parti du changement. Vous découvrirez alors que la qualité de Maitreya invoquera l’âme des Etats-Unis, qui est celle du deuxième rayon d’amour-sagesse, et agira comme elle le fit après la Seconde Guerre mondiale avec le plan Marshall. Le plan Marshall est sans aucun doute la plus grande réalisation de l’Amérique moderne. Malheureusement il s’est arrêté à l’issue de son travail immédiat en Europe, et il s’est transformé en plan de la CIA, qui fut de maintenir le statu quo, de déstabiliser les pays orientés à gauche et de maintenir les Etats-Unis en tête. La CIA est toujours très puissante mais cela aussi aura une fin.

Lorsque Maitreya sera davantage accepté et que l’opinion publique sera mobilisée, ceux qui résistent au changement se découvriront bientôt minoritaires. Des millions d’Américains de bonne volonté se joindront à Maitreya pour réclamer le changement et la justice. Un nouveau type d’action du genre plan Marshall sera créé pour sauver les millions d’êtres qui meurent de faim dans le monde. Une aide immense, extraordinaire, telle qu’il n’en a jamais existé auparavant, sera organisée et distribuée par l’intermédiaire des agences des Nations unies. Ceci aura un effet profond sur l’opinion mondiale y compris aux Etats-Unis. Ceux qui sont contre le changement seront de moins en moins nombreux, de plus en plus retranchés dans leurs bastions, incapables de résister bien longtemps aux décisions de la majorité. [Benjamin Creme, le Grand Retour]

Questions et réponses

Question : Le Seigneur Maitreya nous enseignera-t-il le partage ? Il semble difficile d’aider des gens qui se trouvent à l’autre bout du monde, alors que nous vivons à Londres, par exemple.

Benjamin Creme : Ce n’est pas trop difficile à comprendre si vous vous souvenez qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’économie de l’Europe était complètement à genoux. Il fallait s’occuper, littéralement, de millions de réfugiés, et des millions de prisonniers venaient d’être libérés des camps de concentration. Un problème colossal se posait : l’Allemagne avait été ravagée par les bombardements, et la plupart de ses villes étaient en ruine. C’était également le cas de certaines régions en France, en Belgique et de certains endroits en Angleterre. Inutile d’entrer dans les détails. L’Europe – et l’Union soviétique – étaient en miettes, et que s’est-il passé ? De l’autre côté de l’océan, à des milliers de kilo-mètres de là, un américain nommé George Marshall proposa un plan excellent – le plan Marshall vit le jour, et l’argent et les biens furent acheminés des Etats-Unis vers l’Europe sous forme de crédit-bail. Le plus grand exercice de partage au monde transforma l’Europe. En quelques années seulement l’économie se remit à tourner et les villes furent reconstruites.

Il est possible de partager au niveau mondial si nous en avons l’idée et la volonté. Il suffit de prendre conscience des besoins et de trouver un moyen de les satisfaire.

Les Maîtres ont un plan très simple, qui fut élaboré non pas par eux-mêmes, mais avec leur aide, par un groupe d’initiés, économistes et financiers de niveau international, qui appartiennent à la Hiérarchie spi-rituelle : on demandera à chaque pays de dresser un inventaire de ce dont il dispose et de ses besoins. Ainsi pourra-t-on évaluer le « gâteau » mondial. Chaque pays devra transférer à un fonds commun ses excédents, de quelque nature qu’ils soient. Une nouvelle Agence des Nations unies sera créée et se chargera exclusivement de la répartition des ressources, sous la supervision d’un Maître ou d’un initié au moins du troisième degré. Ainsi, sous forme d’un procédé simple de partage et d’échange, une forme sophistiquée de troc remplacera le système économique actuel. Cela ne se produira pas à très court terme, mais pas non plus dans un futur trop lointain.

L’effondrement des marchés boursiers, en commençant par le marché japonais, contraindra les gouvernements à considérer certaines priorités énumérées par Maitreya : a) un approvisionnement alimentaire suffisant et adapté pour chacun ; b) la fourniture d’un logement et d’un abri correct ; c) la mise à disposition d’une infrastructure éducative et médicale pour tous, en tant que droit naturel. Cela peut sembler peu – la nourriture, le logement, la santé et l’éducation– mais il n’existe aucun endroit au monde où ce-la soit systématiquement assuré. Cela ne fait pas partie des droits élémentaires, même aux Etats-Unis, qui se considèrent pourtant comme la nation la plus riche du monde – et indubitablement la plus puissante sur le plan militaire. Il existe officiellement aux Etats-Unis 33 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Lorsque ces priorités de base seront reconnues, le monde en sera transformé. Dès que nous reconnaîtrons notre responsabilité envers le tiers monde, nous commencerons à appliquer le principe du partage. [Benjamin Creme, la Mission de Maitreya, tome II]

Q. Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis ont généreusement contribué à la reconstruction d’une Europe dévastée, grâce au célèbre plan Marshall. De nombreux particuliers ont donné des sommes importantes, dans un élan du cœur, face à la souffrance de la population européenne. Aux Etats-Unis, les œuvres de bienfaisance ont réuni 500 millions de dollars, ce qui représente un don de 3 dollars par habitant (qui correspondrait à une valeur probablement vingt fois plus élevée aujourd’hui). Cette réaction généreuse du peuple américain peut-elle se comparer à la vague d’amour qui a déferlé récemment sur la Grande-Bretagne, à la suite de la mort tragique de la princesse Diana ?

BC. Oui. Dans les deux cas, c’est l’âme de 2 e rayon (exprimant l’aspect divin de l’Amour), respectivement des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui s’est puissamment manifestée. Il existe cependant une différence : l’épanchement d’amour du peuple britannique après la mort de Diana a été potentialisé par Maitreya ; ce fut une sorte de répétition du jour de Déclaration. [Partage international, mars 1998)

Q. Aux Etats-Unis, combien y a-t-il d’initiés susceptibles de contribuer à la manifestation de l’énergie de l’âme de ce pays ?

BC. Environ 3 000. C’est-à-dire des initiés du second, troisième et quatrième degré. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est suffisant pour que le travail puisse être accompli. L’un d’entre eux, un initié de quatrième degré, qui fut auparavant Abraham Lincoln, vit à Washington. Il occupe un poste de bureau peu important dans l’administration. Il va sortir des coulisses, même si sa véritable identité restera ignorée, et apporter son pouvoir, sa profondeur de vue et son expérience passée à ce groupe d’initiés. [PI, mars 1998]

Q. Quelles sont les questions primordiales que les Etats-Unis devraient aborder à l’heure actuelle ?

Le Maître de Benjamin Creme. La tâche principale des Etats-Unis, à présent, consiste à découvrir son âme et ainsi son besoin de servir plutôt que de dominer le monde. Les Etats-Unis sont actuellement tellement focalisés sur l’expression de leur personnalité qu’ils manifestent peu de réel service à travers leurs décisions. Le séparatisme, l’égoïsme et la cupidité conditionnent la plupart des agissements de ce grand pays. La faillite de l’Union soviétique, en tant que rivale dans le monde des affaires, a seulement contribué à renforcer ces mi-rages (illusions). La voie à suivre pour les Etats-Unis consiste à mettre ses ressources, ses multiples talents et son énergie à la disposition de la communauté mondiale et de conduire ainsi les nations à la création d’un nouveau monde plus vivable. Le monde attend un tel accomplissement. Cependant, il n’est pas improbable que cet espoir ne doive attendre la réapparition du Christ et son acceptation par l’humanité avant de se concrétiser. [PI, sept. 1993]

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