8 Janvier 2010 | Angola, attaque par des rebelles du bus transportant l’équipe de football du Togo

Alors qu’il se rendait à Cabinda où les Eperviers doivent entrer en compétition le 11 janvier dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le bus qui transportait la sélection togolaise a été criblé de balles le 8 janvier par les forces du Front de libération de Cabinda (FLEC). Selon les autorités angolaises, on déplorerait un mort et quatre blessés.

Un mort et quatre blessés, c’est le bilan provisoire de l’attaque du bus de la sélection de football togolaise, qui été pris pour cible le 8 janvier dernier par l’organisation séparatiste du Front de libération de l’Etat du Cabinda (FLEC), en Angola.

Cette attaque intervient alors que le Togo doit jouer son premier match de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) le 11 janvier prochain contre un des grands favoris à cette compétition le Ghana.

« Il s’agit d’un acte de terrorisme, sur lequel nous enquêtons à l’heure où je vous parle », a déclaré le ministre angolais sans portefeuille, Antonio Bento Bembe, ajoutant que « je peux confirmer qu’il y a des blessés mais je ne dispose pas encore de toutes les informations ».

A Lomé, un porte-parole du ministère togolais des Sports a indiqué que le chauffeur angolais avait été tué sur le coup, et que deux des blessés étaient des membres de l’équipe nationale togolaise. Les deux autres sont des membres du staff médical, a ajouté le porte-parole.

« On a été mitraillé à la sortie du Congo-Brazzaville, on a reçu des balles, on rentrait dans l’Angola, on a pris une rafale à l’avant du bus et on s’est tous couché », a expliqué Thomas Dossevi, joueur du Togo.

« On était encadré par la police. Tout était clean. Il y a eu un mitraillage puissant. La police a riposté. On se serait cru à la guerre, avait-il confié. On est choqué. Quand on sort du bus, on se dit pourquoi nous ? On n’a pas beaucoup envie de jouer la CAN. On pense aux copains, aux joueurs blessés », a-t-il poursuivi.

Serge Akakpo « a pris une balle dans le dos », le gardien Kodjovi Obilalé en « a pris une dans les reins » selon une source togolaise. L’entraîneur des gardiens et le docteur ont été touchés, ils sont dans un hôpital à Cabinda. La Fédération togolaise de football (FTF) pour sa part parle d’un total de neuf blessés et d’un mort, le chauffeur d’un bus. Selon un joueur, ce dernier conduisait le bus des bagages. Il roulait en avant du convoi et semble avoir subi un feu nourri.

Le capitaine de l’équipe du Togo, Emmanuel Adebayor a indiqué à BBC qu’il est peu probable que le Togo puisse disputer cette CAN dans l’état actuel, « nous avons de la famille, nous voulons rentrer chez nous », a-t-il déclaré.

L’attaque a été revendiquée par le FLEC qui revendique depuis la colonisation portugaise l’indépendance de l’enclave de Cabinda, encastrée dans le territoire de la République démocratique du Congo (RDC) et du Congo-Brazzaville. Cette province ou l’Angola produit une grande partie de son pétrole est déchirée depuis l’indépendance de l’Angola en 1975 par un conflit séparatiste.

Les matches du groupe B (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Burkina Faso), programmés à Cabinda, pourraient être délocalisés à Luanda, selon des sources proches du comité d’organisation (COCAN).


gaboneco

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