1er janvier 1956 | indépendance du Soudan

La reconnaissance officielle de l’indépendance du Soudan, le 1er janvier 1956, survient deux semaines après la proclamation faite au Parlement soudanais le 19 décembre 1955. État le plus étendu d’Afrique, le Soudan compte, au moment de son indépendance, environ 1 million d’habitants.
Condominium anglo-égyptien depuis la fin du XIXe siècle, le Soudan connaît une évolution politique rapide au début des années 50. La décision du roi Farouk de se proclamer souverain d’Égypte et du Soudan intensifie le débat entre partisans du rattachement à l’Égypte et ceux favorables au maintien du lien avec le Royaume-Uni, cette dernière s’opposant à l’initiative égyptienne. En 1953, un accord avec les Britanniques prévoit l’autonomie interne et la possibilité pour les élus de se prononcer sur l’avenir politique des Soudanais. Les tenants du rattachement à l’Égypte et ceux restés fidèles aux Britanniques s’affrontent avant que le débat prenne une nouvelle tournure et s’oriente vers le projet d’indépendance totale. Égyptiens et Britanniques s’entendent pour retirer leurs troupes au cours de l’année 1955 qui se termine avec la proclamation d’indépendance par le Parlement du Soudan. Commence une ère d’instabilité politique pour ce pays dont le gouvernement sera renversé par des militaires en novembre 1958, premier d’une série de nombreux bouleversements.
Gouvernance et gouvernement [ 1 janvier 1956 ]
Pays | Niveau de démocratie | Chef de l’État | Chef du gouvernement |
![]() Soudan |
Intermédiaire | Siricio Iro Wani | information non-pertinente |
![]() Royaume-Uni |
Élevé | Elizabeth II | Anthony Eden |
![]() Égypte |
Faible | Gamal Abdel Nasser | Gamal Abdel Nasser |
Les informations précédentes renvoient précisement à la date de l’événement. Le niveau de démocratie est établi à partir des travaux de l’équipe de Polity IV. L’indice renvoie à la démocratie institutionnelle. Les noms des gouvernants sont établis à partir de nos bases de données les plus récentes. Là où on ne trouve aucun nom pour chef du gouvernement, il faut conclure que le chef de l’État est aussi, et sans intermédiaire, le chef du gouvernement, ce qui est le cas des systèmes présidentiels classiques (les États-Unis par exemple).
Texte rédigé par l’équipe de Perspective monde