14 novembre 1942 | Afrique du nord: Alliance entre la France et les Etats-Unis

Le 14 novembre 1942, le débarquement des troupes états-uniennes en Afrique-du-Nord vient d’avoir lieu. Le journal La Vigie Marocaine publie une édition spéciale qui annonce :
« Au nom du Maréchal et d’accord avec lui, l’amiral de la flotte Darlan assume la responsabilité des intérêts français en Afrique du nord. Cette décision a été prise en pleine communauté d’idées avec le général Noguès, et sur sa demande. Le délégué du Maréchal en Algérie a l’assentiment des autorités américaines. Il compte assurer avec elles la défense de l’Afrique du Nord. »
Dès les premières heures du débarquement, l’amiral Darlan, présent sur place, négocie avec le général états-unien Mark Clark, et dès le 13 novembre, en possession de l’accord du maréchal Pétain, Darlan, dépositaire de la souveraineté française en Afrique du nord, décide d’engager l’Armée française contre les armées allemandes et italiennes.
Les militaires de l’armée française reprennent ainsi la lutte. Ils ne cesseront de se battre que le 8 mai 1945 avec les armées du général De Lattre de Tassigny en Autriche et celles du général Juin en Italie (pour plus de détails sur cette alliance franco-états-unienne, voir le post intitulé : 24 décembre 1942 : l’assassinat de l’amiral Darlan).
L’amiral Darlan allait en effet être assassiné quelques semaines plus tard, assassinat vraisemblablement fomenté par les gaullistes. Cet assassinat allait être le premier d’une longue série qui allait culminer au cours de l’Epuration en 1944-1945. Il a été estimé, à la fois par un ancien responsable des services spéciaux français et par un ancien ministre de l’Intérieur, qu’il y aurait eu environ 44.000 assassinats commis par les communistes et les gaullistes au cours de l’Epuration.
L’amiral Darlan a été inhumé au cimetière militaire de Mers-el-Kébir, près d’Oran, en Algérie, où sont également enterrés les marins français massacrés par la marine de guerre britannique, en juillet 1940, lors de l’attaque de la flotte française amarrée dans le port de Mers-el-Kébir.
En novembre 2005, il a été constaté que les tombes des marins français et l’ossuaire du cimetière militaire avaient été profanées. Les médias français ont censuré cette information. Des photographies de cette profanation de plus de 1500 tombes chrétiennes et françaises ont toutefois été prises et sont parvenues en France.
Cimetière de Mers-el-Kébir avant la profanation :
Cimetière après la profanation, en 2005 :
Cimetière depuis 2007 (pour empêcher que les profanateurs algériens recommencent, toutes les croix chrétiennes ont été retirées par l’ambassade de France, et ont été remplacées par des blocs de béton rectangulaires)
En complément, voir le site Mers-el-Kébir, les marins oubliés.
Source image à la Une sfgate.com