L’ancien président ivoirien Gbagbo se rend en Belgique après l’acquittement de la CPI

La Belgique a accepté d’accueillir l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la suite de son acquittement devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Dans le cadre de sa libération conditionnelle, M. Gbagbo ne sera pas autorisé à quitter la Belgique dans l’attente d’un appel.
Il a été le premier ancien chef d’État à être jugé devant la CPI.
Il avait été accusé de crimes contre l’humanité en lien avec la violence après des élections contestées de 2010, qui ont fait 3 000 morts et 500 000 personnes déplacées.
M. Gbagbo a été capturé en 2011 dans un bunker du palais présidentiel par l’ONU et des forces soutenues par la France soutenant son rival, Alassane Ouattara.
De quoi était accusé M. Gbagbo?
Les violences en Côte d’Ivoire, le plus grand producteur de cacao au monde, ont eu lieu après que M. Gbagbo eut refusé d’accepter le fait qu’il avait perdu un second tour électoral contre M. Ouattara en 2010.
Les cinq mois de violence qui ont suivi ont été décrits comme les affrontements les plus brutaux jamais observés dans le pays.
Les juges de la CPI ont décidé le mois dernier qu’il n’avait aucune affaire à répondre et ont ordonné sa libération immédiate.
Sera-t-il libre de rentrer chez lui?
Les procureurs ont fait appel et ont fait valoir que l’ancien dirigeant présentait un risque de fuite et risquait de ne pas revenir à La Haye pour faire appel.
La décision de vendredi définit les conditions que doit remplir M. Gbagbo – de la restitution de son passeport au tribunal, en passant par la demande de son autorisation pour aller au-delà des frontières de la municipalité hôte – et ne pas faire de déclarations en rapport avec l’affaire.
Un porte-parole de la CPI a déclaré à la BBC qu’il ne pouvait pas confirmer si M. Gbagbo avait quitté le centre de détention de la CPI.
Un porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne savait pas si l’ancien dirigeant était arrivé dans le pays.