Afrique : 89 coups d’État et 21 présidents assassinés depuis 1945. «Trop de coups d’État en Afrique, ça suffit comme ça », chantait à la fin des années 1980 un Alpha Blondy en battle-dress et casquette de parachutiste.
L’Afrique semble demeurer le laboratoire favori des expériences politiques européennes. Son hasardeux partage lors de la conférence de Berlin de 1885 a durablement planté les graines de la discorde qui germent encore de nos jours.
Si l’on dresse le bilan des 50 dernières années, il est choquant voir désastreux. 89 coups d’État depuis 1953, 22 présidents assassinés et 75 conflits armés depuis 1945. Des millions de morts et de déplacés, mais surtout des génocides oubliés ou avoués sur le bout des lèvres
Tout le monde a sa part de responsabilité, car l’histoire a doté le continent africain d’hommes d’envergure comme Modibo Keïta (remplacement franc CFA par le franc malien), Thomas Sankara qui avait le « courage de dire et l’intelligence de faire » dans l’intérêt du peuple, et cela quoi qu’il advienne, Kwame Nkrumah, le plus ardent défenseur du panafricanisme, Patrice Lumumba, Félix-Roland Moumié, Sylvanus Olympio, Laurent Gbagbo.
LE SORT DES COUPS D’ETAT AFRICAINS
1-Le Nigéria est le pays africain le plus secoué par les putschs, ils sont au nombre de 8 (1966 et 1975 à deux reprises, 1976, 1983, 1985, 1993)
2- Burkina Faso
S’en suit le groupe des pays ayant subi 4 coups d’État formés par le Burundi, l’Ouganda, le Congo, le Niger, le Tchad, et la Guinée-Bissau.
L’équilibre demeure fragile, car le dernier en date est le Burkina Faso (16 9 2015 et celui en Gambie, il appartient aux nouvelles générations de porter un combat qui a été trop de fois repoussé depuis 1945. L’Afrique est en attente d’un nouvel héros qui pourra briser ces chaînes une bonne fois pour toute
Tûrân Châh est renversé et massacré après six mois de règne par les Mamelouks qui nomment sultane sa belle-mère, Chajar ad-Durr, qui épousera leur chef Izz al-Din Aybak, créant une nouvelle dynastie, les Bahrites.
Le , le Mouvement des officiers libres mené par Nasser destitue le roi Farouk Ier et nomme le général Mohammed Naguib à la Présidence du Conseil de la Révolution. Le nouveau régime contrôle les moyens d’information et les principaux services publics, épure l’administration et abolit la constitution de 1923.
Le 17 novembre, les militaires dissolvent le Parlement et suppriment l’alternance des partis à la présidence du Conseil. Le régime se maintient jusqu’en 1964. Abdallah Khalil, alors Premier ministre, fait partie du coup d’État contre son propre gouvernement.
Coup d’État militaire animé par le colonel Houari Boumédiène ministre de la Défense, à l’issue duquel le président de la République Ahmed Ben Bella est renversé et Boumédiène devient le nouveau président de l’Algérie (Coup d’État du 19 juin 1965).
Le , Laurent-Désiré Kabila s’empare du pouvoir à Kinshasa. Le chef des rebelles Laurent-Désiré Kabila s’empare de Kinshasa (capitale du Zaïre), chasse le dictateur Mobutu Sese Seko et s’autoproclame chef de l’État. Le Zaïre est rebaptisé “République démocratique du Congo” et un régime autoritaire est mis en place. L’année suivante, la guerre civile ravage le pays. En 2001, Kabila est assassiné et son fils, Joseph Kabila, devient président.
Après la mort du Président Lansana Conté le , Moussa Dadis Camara annonce la suspension de la Constitution et de toutes les institutions républicaines ainsi que la dissolution du gouvernement. Le 24 décembre, il s’auto-proclame président de la République de Guinée.
À la suite de mouvements populaires et d’affrontements armés, le , le président Ravalomanana remet les pleins pouvoirs à un conseil militaire qui les transfère directement à Andry Rajoelina.