Côte d’Ivoire : Un imam fait des révélations sur les enfants “Microbes”

LEUR ORIGINE :

« Il faut le dire. C’est une affaire qui concerne trois types d’enfants. Il y a celui des ex-combattants, celui des enfants qui ont servi d’indicateurs pendant la crise et ceux qui ont intégré ces groupes juste par suivisme.

Mais, le fond du problème est purement politique. Le politique a utilisé ces enfants pendant les heures chaudes où il fallait trouver le moyen de faire partir le président Laurent Gbagbo. Et, une partie de ces enfants brûlaient les pneus, participaient aux opérations ville morte. Ils paralysaient tout le système dans les communes d’Adjamé, d’Abobo et d’Attécoubé. Aujourd’hui, ils ont vu que la situation s’est normalisée. Et, ceux qui les mettaient dans la rue sont aujourd’hui à l’aise pendant qu’eux souffrent. »

QUI SONT LES PARRAINS :

« Il y a de grosses têtes qui ont combattu au niveau de la rébellion qui sont derrière ces enfants. Des gens bien connus aujourd’hui, qui ont participé à la rébellion. Ce sont aujourd’hui des hauts gradés. (…) Ces enfants prennent des portables, des bijoux de valeur, ils viennent les remettre à ces soi-disant chefs. Et quand après le partage ils ne sont pas contents, ils retournent encore sur le terrain. Mais, il y a un fait qu’il faut souligner. La plupart de ces enfants sont des ressortissants des pays voisins. Pour beaucoup, ils ne sont pas Ivoiriens. Il y a des Maliens, des Guinéens, des Burkinabés. Le chef d’Attécoubé par exemple est Burkinabé. Son second est Malien.

LEUR FONCTIONNEMENT :

« Il y a ce qu’ils appellent ‘’Opération ville propre’’. Ils peuvent se mettre à près de cent. Ils occupent une voie. Et ce jour-là, tous ceux qu’ils rencontrent sur cette voie, sont dépouillés de tout. Ils ont des armes à feu. Vous savez, ces enfants n’ont plus peur de rien. (…) Ces enfants n’ont plus peur de quoi que ce soit. Vous savez, pendant la crise post-électorale, ils ont eu des fétiches pour se protéger. Les microbes les plus dangereux sont ceux qui ont entre 7 et 10 ans. Ils tuent très violemment. Ils prennent la drogue, des comprimés. »

Propos de l’Imam Diaby Almamy, Imam de la Mosquée IFPG du Plateau In Soir Info du 5 – 08- 2014

 

Source: APRNews

Comments

comments