LE OUI ET LE NON DU PRÉSIDENT GBAGBO – Par Steve Beko

” Un OUI n’a de sens que dans la mesure où celui qui le dit a la possibilité de dire NON”
Le président Laurent Gbagbo est détenu depuis avril 2011. Il est actuellement en prison à la CPI où dans les faits, il ne peut s’exprimer publiquement que par la voix d’un porte parole.
A présent, son actualité est son combat pour obtenir une liberté provisoire. Pour cela, ses avocats s’attellent à démontrer qu’il n’est pas vindicatif et que sa libération n’est pas de nature à déstabiliser la Côte d’Ivoire.
Sachant tout cela, on s’asseoie à Abidjan et on estime qu’on lui demande pardon ou qu’on va aller lui demander pardon. Que peut répondre le président Gbagbo pour ne pas apparaître aux yeux des juges comme un homme à palabres?
Je les vois venir ces personnes qui rempliront des fiches de demande de visite à la CPI avec pour motif :” Parler de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire”. C’est la CPI qui réceptionne les fiches avant de les transmettre au détenu. On aura donc mis le président dos au mur: refuser ces visites et apparaître comme un obstacle à la réconciliation ou les accepter et dérouter ses partisans ?
Dans la mesure où un OUI n’a de sens que dans la mesure où celui qui le dit a la possibilité de dire Non, nous invitons l’actuel président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire et ex chef de la rébellion à se prononcer publiquement en faveur de la liberté conditionnelle du président Gbagbo. Puis en homme libre, il pourra aller le voir pour parler de réconciliation et de paix.
NB: C’est mon avis et il n’engage que ma personne !
Par Steve Beko