Netanyahu le 16 juillet à Paris pour le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv

Paris (AFP) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra dimanche 16 juillet à Paris pour commémorer le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv de 1942, a annoncé jeudi soir l’Elysée.

« L’Elysée confirme la venue de Benjamin Netanyahu, Premier ministre d’Israël, le dimanche 16 juillet, pour la commémoration de la rafle du Vel d’hiv », a annoncé l’Elysée.

« A cette occasion, un entretien de travail aura lieu » entre le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien, d’après l’Elysée.

La France avait organisé en janvier 2017 une conférence internationale sur le Proche-Orient pour réitérer le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats, israélien et palestinien. M. Netanyahu n’était pas venu, qualifiant l’événement « d’imposture ».

La dernière visite du Premier ministre israélien remonte à janvier 2015 quand il avait défilé à Paris aux côtés du président François Hollande pour exprimer sa solidarité après une série d’attaques jihadistes ayant visé Charlie Hebdo, des policiers et des juifs.

Les 16 et 17 juillet 1942, 13.152 hommes, femmes et enfants juifs avaient été arrêtés à la demande des nazis et sur ordre du pouvoir français en place pendant l’Occupation.

Retenus dans des conditions inhumaines, pendant quatre jours, 1.129 hommes, 2.916 femmes et 4.115 enfants furent entassés sur les gradins du Vélodrome d’hiver (démoli en 1959), voué aux courses cyclistes, avant d’être emmenés dans les camps de Beaune-la Rolande et Pithiviers (Loiret).

Là, 3.000 enfants en bas-âge furent brutalement séparés de leurs parents, déportés les premiers vers Auschwitz via Drancy.

Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42.000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre.

Des seuls « raflés » du Vel d’Hiv, moins d’une centaine – aucun enfant – survécurent.

Cet épisode tragique de la Seconde guerre mondiale a fait polémique pendant la dernière campagne présidentielle, Marine Le Pen ayant été vivement critiquée pour avoir affirmé que la France n’était « pas responsable du Vel d’Hiv », alors même que le président Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité française en juillet 1995.

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