Le commerce de diamants de sang s’organise via Facebook et WhatsApp

Le commerce de diamants de sang s’organise maintenant également via les réseaux sociaux, indique un rapport de l’organisation Global Witness au sujet du commerce illégal de diamants de conflits en provenance de la République centrafricaine (RCA).

Le pays connaît une grave guerre civile et les divers groupes en conflit utilisent les stocks de diamants dans le sous-sol local pour financer leurs actions.

Afin d’endiguer ces pratiques, le processus de Kimberley a été mis en place. Toutefois, il semble que ces mesures parviennent difficilement à empêcher que les diamants soient mis sur le marché par les belligérants.

« Depuis 2014, l’exportation de diamants en provenance de la République centrafricaine est interdite par le processus de Kimberley, mais à l’ère des médias sociaux, cela est devenu encore plus simple », affirme Global Witness.

Naturalisation

« Il est en effet facile de transporter des diamants bruts en secret », dit l’organisation. « En outre, les trafiquants qui sont en général jeunes et ont une formation technologique, ont développé des réseaux internationaux sur des plates-formes comme Facebook et WhatsApp et ils peuvent ainsi entretenir des contacts avec leurs clients. »

Sont mentionnés des pays comme la Belgique, la France, le Brésil, Israël et le Moyen-Orient.

Une partie des formalités administratives est encore réalisée grâce à une procédure nommée « naturalisation ». Via la « naturalisation », ces stocks de diamants reçoivent une nouvelle identité pour pouvoir être introduits sur le marché mondial.

« La plupart du temps, les diamants passent la frontière du pays voisin, le Cameroun, où, grâce à la corruption et aux falsifications, les trafiquants obtiennent les documents nécessaires pour attester d’une provenance apparemment légale et pouvoir faire disparaître les pierres dans le circuit de vente légale », explique Global Witness.

Selon les estimations, la RCA possède encore une réserve de diamants de presque 40 millions de carats en attente d’extraction. Par conséquent, les diverses parties en conflits s’attendent encore à d’importantes rentrées financières pour continuer à  financer leur lutte.

 


Source: Express

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