17 juin 2016 | Nigeria: Boko Haram tue 24 personnes dans le nord-est

Kano (Nigeria) (AFP) – Vingt-quatre personnes sont mortes dans une fusillade menée par des jihadistes de Boko Haram lors d’une veillée funéraire près de la ville de Gulak, dans le nord-est du Nigeria, a assuré vendredi un responsable local à l’AFP.
La fusillade a eu lieu dans le village de Kuda vers 20H00 (19H00 GMT) jeudi, “tuant 24 personnes et faisant plusieurs blessés”, selon Maina Ulamaru, ancien dirigeant d’une localité voisine.
Le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Othman Abubakar, a confirmé cette attaque depuis Yola, la capitale de l’Etat, à plus de 250 km de là.
Il a donné un bilan moindre, de 18 morts et “de nombreux blessés”.
Selon M. Ularamu, les victimes assistaient à une veillée funéraire en l’honneur d’un chef local.
“Ils sont venus en moto et ils ont ouvert le feu sur la foule, tuant 24 personnes. La plupart des victimes étaient des femmes. Ils ont volé les réserves de nourriture, ils ont brûlé les maisons puis ils sont repartis près d’une heure plus tard”, a-t-il relaté.
La ville de “Gulak a été libérée de Boko Haram, mais (les combattants) vivent encore dans les villages des alentours. Ils mènent des attaques surtout pour se ravitailler en nourriture”, a expliqué M. Ularamu.
“Les gens de notre communauté avaient quitté leurs maisons pour fuir les attaques de Boko Haram, mais ils rentrent maintenant parce qu’ils ne peuvent pas vivre dans des camps” a-t-il poursuivi.
“Ils sont de nouveau confrontés à Boko Haram, qui lance des assauts nocturnes, tue des gens et vole de la nourriture”.
Depuis son fief de la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno, le groupe islamiste Boko Haram, qui a porté allégeance à l’organisation État Islamique (EI), était parvenu à descendre assez bas dans l’Etat voisin de l’Adamawa en 2014, jusqu’à Mubi, à 80 km au sud de Gulak.
Au fur et à mesure des attaques et de la conquête de territoire par Boko Haram, des dizaines de milliers de personnes ont alors fui leur foyer, pour descendre plus au sud, jusqu’à Yola, la capitale de l’Etat, trouvant tant bien que mal leur chemin, la seule route y menant ayant été amputée de nombreux ponts.