Affaire ‘’ Extradition de Simone Gbagbo à la Cpi’’: Quand le bureau de la procureure décrédibilise la justice ivoirienne

Depuis plus de cinq ans, la Cour pénale internationale (Cpi) réclame l’ex-première dame, Simone Gbagbo, pour son implication présumé dans des « crimes contre l’humanité » et «crimes de guerre » lors de la crise post-électorale de 2011. Ce, malgré le refus des autorités ivoiriennes et, pis encore, quoique plus récemment la justice ivoirienne l’ait acquitté des mêmes crimes. Lors de leur passage hier mardi sur la chaîne nationale, RTI 1, des collaborateurs de Fatou Bensouda ont exigé de cette justice des éléments de « preuves que la procédure judiciaire a été faite dans les normes ».
L’acquittement de l’ex-première dame, Simone Gbagbo « des crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » prononcé, le mardi 28 mars dernier, par la justice ivoirienne reste et demeure de nul effet. C’est du moins ce que l’on peut retenir après le passage des membres du bureau de la procureure de la Cour pénale internationale (Cpi) à l’émission ‘’Le Débat’’ de Rti 1, diffusé chaque mardi soir.
« La justice ivoirienne a certes acquitté Simone Gbagbo pour les crimes pour lesquels nous la réclamons (Crimes de guerre et crime contre l’humanité. Ndlr). Mais, elle n’a pas encore apporté à la Cpi les preuves que la procédure judiciaire a été faite dans les normes. C’est pourquoi nous continuions à la réclamer. Lorsqu’ils démontreront au bureau du procureur que l’affaire a été menée comme il se doit, la CPI retirera son mandat», ont expliqué Richard Nsanzabaganwa (Conseiller en coopération internationale au bureau du Procureur de la Cpi) et Fadi El Abdallah (Porte-parole et chef de l’Unité des affaires publiques la Cpi.
Quand on sait que le procès de l’ex-première dame a été, comme celui de son époux détenu à La Haye, suivie de bout en bout par les medias nationaux et internationaux, l’on se demande si c’est de la mauvaise la foi ou un acharnement de la procureure, qui veut à tout prix la condamner. Car, notons-le, selon la règle « Non bis in idem », « Nul ne peut être poursuivi ou puni pénalement en raison des mêmes faits ».
Est-ce pour atteindre son objectif que Fatou Bensouda, sous le silence coupable du gouvernement, ne veut pas reconnaitre la décision justice ivoirienne ? L’avenir nous le dira.
Toutefois, c’est le lieu, pour nous, d’interpeller les autorités judiciaires sur les devoirs, c’est à dire la vérité.
Source IMatin.net