OPINION | FRANCE, DÉMOCRATURE, RÉGIME TOTALITAIRE, MODE D’EMPLOI – Par Yves Kouotou

De certains africains, vous entendrez que le Président Paul Biya, pour prendre l’exemple camerounais, confisque le pouvoir pour lui et son clan, qu’il n’y a pas de liberté, ni de démocratie au Cameroun, mais ils sont curieusement en extase face à Emmanuel Macron, qui avait clairement dit avant d’être nommé à l’Elysée, que son mouvement « En Marche », qui se positionne au centre (?) de l’échiquier politique français, était une solution aux clivages partisans, en ce sens, qu’il voulait et c’est déjà le cas, regrouper au sein d’un même parti, le sien, les idées et les hommes des partis politiques français dits de gauche et de droite. On ne peut pas préparer, ni même vouloir l’alternance politique dans un pays, en tuant (ou en affaiblissant) justement la force de proposition que peuvent représenter les partis politiques d’opposition. On ne peut et c’est mon avis, s’améliorer qu’en confrontant ses idées à celles des autres.
Le très talentueux jeune Président nommé de la France est donc entrain d’instaurer calmement un système de parti unique en France, avec sa politique du « cul entre deux chaises » du ni gauche, ni droite, qui rassemble malheureusement toutes les caractéristiques d’un régime totalitaire. C’est ce que veulent dire les débauchages des cadres des partis politiques français de droite, comme de gauche. On ne peut pas laisser prospérer en 2017, l’idée selon laquelle d’autres régimes à parti unique, en d’autres temps et en d’autres lieux, que furent l’Allemagne Nazie, le régime fasciste de Benito Mussolini ou le régime franquiste en Espagne, soient des avancées pour nos sociétés. Et le nègre africain, qui a le talent de raisonner comme un coffre, ne devrait pas s’en enorgueillir… enfin, non. Tout ce que le maître fait ne doit pas être bon. Ça peut lui arriver « aussi » d’être mauvais.