L’objectif est “d’informer le consommateur que nous ne sommes pas seulement le premier producteur mondial mais que notre cacao est le meilleur”, a affirmé le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors de l’ouverture des Journées nationales du cacao et du chocolat à Abidjan.
“Ce qui pousse ici pousse ailleurs, mais ce qui pousse ici a meilleur goût”, a-t-il résumé, espérant que le label du cacao ivoirien connaisse le même succès que le label “café de Colombie”.
Les consommateurs connaissent “d’autres origines dont les goûts sont en-dessous du nôtre (…) Il était temps de remettre les choses à leur place. Cette valeur n’a jamais été captée par le producteur ivoirien”, a souligné le ministre.
“Il s’agit de sortir de la commodité (matière première) et d’aller vers le goût”, a estimé Patrick Poirier, président du Syndicat du chocolat français, qui participera à l’élaboration du cahier des charges avec le Conseil du café-cacao ivoirien et les artisans chocolatiers confiseurs français.
Les premiers logos devraient apparaitre sur des chocolats en 2017, a-t-il indiqué, soulignant vouloir mettre en valeur le goût mais aussi les notions de développement durable, de protection de l’environnement, de justice sociale et de transparence de la filière.
Plus de 70% du chocolat consommé en France comporte un peu de cacao ivoirien, a-t-il précisé, estimant qu’il fallait “sortir de la quantité pour aller vers la qualité”. “Il faut permettre au chocolatier européen d’être fier” de vendre du chocolat ivoirien, a conclu M. Poirier.